• Ils en ont dit…

    “ La mise en scène, tout en jeux d'ombres et en gestes mesurés, se déploie dans un décor de ponton vermoulu, de clapotis, du cri distant des oiseaux de mer pour, au final, abandonner le spectateur sur la voile d'un bateau fendant les brumes du souvenir. Le monologue de ce Scapin à la trogne et au verbe napolitains est tenu à bras-le-corps et le verbe haut par le comédien Jacques Nouard, qui exprime à la perfection les embûches que relève peu à peu le récit de Scapin, survivant de la peste, des guerres et des coups mal fourrés.Ses fourberies ont déchiré sa vie, malmenée comme les filets qu'il tente sans conviction de colmater. Le public a été conquis par cet essai réussi de théâtre en majesté, et les applaudissements très nourris ont offert unanimement à cette création… un Molière pour ce Scapin éternel.” Pierre Thibaud - Sud Ouest

    ” Écrite par François Douan, cette histoire renouait avec la tradition. Le public a été littéralement emporté par ce personnage, inattendu, haut en couleur, et aussi émouvant. La mise en scène de Kristian Frédric a réussi ce tour de force de tenir les spectateurs en haleine avec un seul décor et un comédien à l'énergie incroyable, Jacques Nouard. ” Michel Debiard - Sud-Ouest

    « Tel Don Quichotte auquel il réfère‭, ‬vivant ses rêves plutôt que rêvant sa vie‭, ‬récusant Scapin‭, ‬revenu de tout et de son voyage‭ ‬vers la mère et mère patrie‭, ‬après un parcours initiatique et ascétique‭, ‬Gennaro répare donc des filets mais aura restauré‭, ‬fil‭ ‬à fil d’un long discours‭, ‬sa vie‭ : ‬derrière le personnage‭, ‬il y avait une personne et la personnalité de l’acteur‭, ‬sa force‭, ‬la prouesse d’une heure et demie de texte à la texture‭, ‬au maillage serré‭, ‬est telle qu’il donne une densité humaine confondante à cet être de fiction sous le héros de théâtre‭.‬ » Benito Pelegrín 

    « Dans ce voyage, fuite, échappatoire, « scapinade » par essence, se dessine un tableau du monde, mais aussi un art poétique, qui entraîne notre Scapin/Gennaro dans un ultime envol, laissant derrière lui le livre de Cervantès. Pour incarner ce personnage multiple, Jacques Nouard, dans les costumes de Marilène Bastien, superbe de vérité, convoque les acteurs de la grande époque des Gabin, Harry Baur, Michel Simon, Vanel… dans un jeu d’une époustouflante justesse. Il habite la scène, étroite jetée de bois, avec une maestria qui lui accorde la taille d’un monde, baigné dans les subtiles lumières de Yannick Anche, clair-obscur de Rembrandt, crudité des Mangeurs de pommes de terre d’un Van Gogh. Le tout est subtilement patiné, dans une création sonore (Hervé Rigaud) qui, avec délicatesse, crée cadre et situation temporelle. Un petit bijou, magistralement orchestré dont on peut retrouver le texte publié aux éditions Lézards Qui Bougent. » Maryvonne Colombani - Zibeline

    « Ici, la facture extrêmement simplifiée et réduite à un seul comédien fait une belle et inattendue parenthèse de pur théâtre, l’heure et demie de spectacle proposant une plongée fictive dans la vraie vie de celui immortalisé par Molière dans ses Fourberies de Scapin. Il y a du Jean Gabin dans la prestation râblée de Jacques Nouard, sur son ponton, façon « Un singe en hiver » d’Henri Verneuil, à évoquer une vie rêvée, puis fracassée, les regrets autant que les remords, dans le manque de ceux-là, qui viendraient vous prendre par l’épaule, et vous dire « ce qui est bien avec toi, c’est que tout finit par s’arranger ». On assiste à la plongée dans la vie d’un autre, sans vouloir se détacher du récit, sans pouvoir éviter les collisions avec sa propre histoire.…/…Jacques Nouard se fait griot et vieil oncle, qui nous raconterait sans nous lasser les ravages des raccourcis de vie, des images et des étiquettes placardées sur votre front, qui encombrent et empoisonnent votre existence. Le spectacle est vif et chaleureux, et l’humilité de Gennaro procure également le plaisir de renouer avec une essence authentique du théâtre. » Ramuntxo Garbisu - Eklektika


  • Critique Chantal Peyrani / Sud-Ouest Haute-Savoie


  • Critique Pierre Thibaud / Sud-Ouest Dordogne


  • Interview Agence culturelle départementale Dordogne PérigordInterview Agence culturelle départementale Dordogne Périgord